Vote du 24 novembre
« Rien n'est gagné avec le non au projet PRODES »
25 novembre 2024 agvs-upsa.ch - Pendant des mois, l'UPSA et ses membres se sont battus, avec un comité largement soutenu « Oui à la sécurisation des routes nationales », pour une élimination ciblée des goulets d'étranglement sur les routes nationales. C'est pourquoi le président central de l'UPSA, Thomas Hurter, regrette vivement que le projet PRODES ait été rejeté dans les urnes par une majorité du peuple. Jürg A. Stettler
Photo : médias de l'UPSA« Rien n'est gagné avec le non dans les urnes », a déclaré Thomas Hurter, président central de l'UPSA et conseiller national, après que 52,70% de la population a rejeté le 24 novembre le projet PRODES d'extension des routes nationales. En effet, ces jours-ci, les embouteillages sur nos routes nationales ont déjà dépassé le pic de l'année dernière. Les coûts élevés qui en découlent continuent de peser sur les PME suisses et sur la population. Les opposants au projet ont omis de montrer comment réduire le nombre croissant d'heures d'embouteillage.
Ils ferment les yeux sur le fait que nous devons vivre avec une infrastructure routière qui a été planifiée il y a 60 ans. Notre prospérité dépend du bon fonctionnement des infrastructures de transport, qu'il s'agisse du rail, de la route ou de la locomotion douce. « Il s'agit maintenant de mettre les opposants à l'extension de la route face à leurs responsabilités », explique clairement Thomas Hurter, président central de l'UPSA. « Ils doivent maintenant garantir que la Suisse ira quand même de l'avant ! En fin de compte, il est bien plus écologique et économique de faire rouler le trafic, indépendamment de la transmission des véhicules », poursuit Hurter. Car les véhicules électriques ont aussi besoin de routes.
La planification des transports n'est pas remise en question
Le transport est un système global et les besoins en mobilité ne cessent d'augmenter. Ne pas vouloir l'admettre, c'est méconnaître la réalité. Tant que les goulets d'étranglement ne seront pas supprimés, les personnes et les marchandises continueront à être bloquées dans les embouteillages. Cela coûte chaque année à la place économique suisse des milliards en productivité perdue. Il est donc urgent d'agir. De plus, l'étape d'aménagement 2023 qui vient d'être rejetée faisait partie d'une planification roulante de la Confédération pour les routes nationales.
Cette planification est menée parallèlement au programme de développement stratégique de l'infrastructure ferroviaire et, en tant que concept global des transports au niveau fédéral, elle garantit une infrastructure de transport efficace pour notre pays, où la route et le rail se complètent mutuellement. « Ce qui est important, c'est que ce non se réfère aux six étapes d'aménagement du projet PRODES. Il ne remet pas en question la planification fondamentale des transports et la voie que le peuple a également choisie dans les urnes pour le financement de la route et du rail par le Fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération (FORTA) et le Fonds d'infrastructure ferroviaire (FIF) », explique Thomas Hurter.
Photo : 123rf
Améliorer encore la sécurité routière
L'UPSA va maintenant s'engager, avec ses organisations partenaires du comité du oui, pour que la branche automobile et le transport individuel motorisé ne souffrent pas inutilement du vote populaire actuel et pour que le trafic puisse continuer à circuler en toute sécurité sur les routes suisses, indépendamment des technologies, des énergies et des formes de mobilité. « Le non d'aujourd'hui est certes un coup de frein sur la voie d'une infrastructure routière moderne. Nous devons néanmoins nous assurer que nous pouvons garantir un transport fiable des personnes et des marchandises et, surtout, continuer à améliorer la sécurité sur nos routes », a déclaré Thomas Hurter.
L'association des importateurs officiels d'automobiles AutoSuisse s'est également montrée déçue par le vote populaire serré contre la modernisation des routes nationales à six endroits névralgiques. Après le rejet de l'approche par paquets, l'élimination des goulets d'étranglement devra probablement être abordée par des projets individuels. Peter Grünenfelder, président d'Auto-Suisse, explique : « Je suis convaincu que les citoyens veulent en principe une infrastructure de transport qui fonctionne. Maintenant, l'élimination des goulets d'étranglement doit être réalisée avec de nouveaux projets susceptibles de recueillir une majorité, afin d'éviter un trafic d'évitement dangereux à travers les villages et les agglomérations ».
Les technologies à faibles émissions et sans émissions sont demandées
Selon lui, les opposants au PRODES ont marqué des points avec leur rhétorique de vote destructrice, mais n'ont pas présenté de solutions alternatives réalistes et abordables pour éliminer les goulets d'étranglement du trafic. Thomas Rücker, directeur d'Auto-Suisse, ajoute que, quel que soit le résultat de la votation, l'industrie automobile continuera imperturbablement à avancer vers la défossilisation : « La voie choisie est claire : les émissionsde CO2 du trafic routier vont fortement diminuer au cours des prochaines décennies. Les constructeurs ont déjà investi plus de 500 milliards de dollars dans le monde entier dans des technologies à faibles émissions et sans émissions ». Pour les garagistes suisses, cela signifie que si l'on ne sait pas encore sur quelles routes ces véhicules rouleront à l'avenir, on sait en revanche très bien que leurs compétences en tant que spécialistes de la mobilité, disposant d'un vaste savoir-faire sur les types de propulsion les plus divers, resteront très demandées.
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