BMW a fondé le secteur « Digital Services » afin de tenir compte de l’importance croissante du numérique à l’intérieur et à l’extérieur des voitures.

Géants de l’informatique ou constructeurs automobiles : quels seront les instigateurs d’innovations futures dans la branche automobile ? Les constructeurs automobiles se penchent eux aussi sur la question. C’est pourquoi BMW a fondé début 2015 le secteur « Digital Services » présidé par Peter Schwarzenbauer, membre du conseil d’administration du groupe. Avec cette nouvelle entité, BMW entend concentrer le savoir-faire nécessaire à l’« expérience numérique à bord des véhicules ». Les 150 collaborateurs de ce nouveau service, venus d’entreprises spécialisés dans le domaine de l’Internet, la téléphonie mobile ou les logiciels, se pencheront également sur le développement et l’exploitation de nouveaux services numériques. « Comme ils travaillent sans lien direct avec des projets de véhicules, ils peuvent aussi agir plus vite », explique Peter Schwarzenbauer avec conviction. D’où des cycles d’innovation bien plus courts et une expérience numérique homogène pour le client, que ce soit dans son véhicule, sur Internet ou sur les applis mobiles.

Si le monde de l’informatique et la branche automobile étaient presque entièrement indépendants l’un de l’autre il y a encore quelques années, les points de contact se sont multipliés depuis peu. Les entreprises ayant réussi grâce aux nouveaux médias, aux smartphones ou à l’Internet à tous ses stades de développement, s’imposent de plus en plus comme des concurrents. Dans la Silicon Valley, poursuit Peter Schwarzenbauer, une start-up sur deux travaille à présent sur le thème de la mobilité individuelle. Dans le même temps, les constructeurs automobiles se rapprochent eux aussi de l’univers informatique. « Alors que, dans le passé, les innovations étaient majoritairement de nature technique, elles proviennent aujourd’hui de plus en plus de logiciels », explique le membre du CA de BMW.

Peter Schwarzenbauer croit en un avenir réunissant les deux secteurs et dans lequel la branche automobile conservera une place de choix. A ses yeux, la force de la marque sera l’une des clés de la réussite de demain. Il estime en outre que le réseau de production et de distribution établi ainsi que les infrastructures permettant d’entretenir le matériel complexe dans le monde entier et de le garder à la pointe de la technique constituent des avantages pour la branche automobile. Il affirme néanmoins qu’il s’agit à présent de développer ses propres compétences dans le bon sens pour pouvoir intégrer rapidement aux véhicules les nouveautés de la branche informatique.