La Suisse ouvre la voie à la conduite automatisée

Un premier pas vers l'autonomie sur autoroute

La législation suisse ouvre théoriquement la possibilité de conduire sans avoir les mains sur le volant et, dans une certaine mesure, sans garder un œil constant sur la route.
Publié: 01 mars 2025

										[Translate to French:] Voiture futuriste sur autoroute suisse
[Translate to French:] Image générée par l'IA : une voiture futuriste roulant sur une autoroute suisse, avec les Alpes en arrière-plan.

La législation suisse, entrée en vigueur le 1er mars, ouvre théoriquement la possibilité de conduire sans avoir les mains sur le volant et, dans une certaine mesure, sans garder un œil constant sur la route – une avancée sans précédent en Europe. Concrètement, seuls les véhicules homologués pour le niveau 3 d’assistance, capables de prendre en charge la majorité des tâches de conduite, pourraient offrir ces fonctionnalités. Toutefois, aucun constructeur, même Tesla, n’a encore validé une homologation pour le marché suisse, certains modèles de Mercedes étant actuellement les seuls à avoir obtenu une homologation en Allemagne.

Points essentiels de la révolution automatisée

  • Différenciation des niveaux d’assistance :
    Le niveau 2, autorisé depuis plusieurs années, permet à la voiture d’effectuer certaines tâches (régulation de la vitesse, maintien de la trajectoire) mais exige que le conducteur garde les mains sur le volant. Le niveau 3, plus poussé, confère à la machine une responsabilité accrue en déchargeant partiellement le conducteur.

  • Sécurité et responsabilités partagées :
    Bien que l’automatisation puisse réduire les accidents liés aux erreurs humaines – responsables de neuf accidents sur dix –, elle soulève des questions cruciales quant à la responsabilité en cas d’incident. Les experts du TCS, du Bureau de prévention des accidents (BPA) et d’organismes comme l’Office fédéral des routes insistent sur la nécessité d’une formation adéquate et d’une vigilance permanente du conducteur.

  • Impacts sur l’industrie automobile et les professionnels du secteur :
    Pour les propriétaires de garages et les mécaniciens, cette transition technologique impliquera une adaptation aux nouveaux systèmes de capteurs, aux logiciels de pilotage et aux protocoles de sécurité renforcés. Ces évolutions auront un impact direct sur la maintenance et le diagnostic des véhicules.

  • Vers l’autonomie totale :
    Si la Suisse expérimente aujourd’hui le niveau 3, l’ultime objectif reste l’arrivée de véhicules 100 % autonomes, comme les robots-taxis déjà testés aux États-Unis par Waymo. Ces avancées, bien que prometteuses, nécessitent encore de relever de nombreux défis techniques et réglementaires.

Sources

- Article Le Temps : Sans les mains et sans les yeux : comment la Suisse entame une étrange révolution autour de la conduite automatisée”

- Office fédéral des routes (OFROU) : “Feu vert du Conseil fédéral à la conduite automatisée”

- RTS : “La conduite automatisée sera autorisée en Suisse dès le 1er mars 2025”

- Image crée par Chat GPT (Open AI, Dall-E)